A l’écoute de son corps
Bientôt fin Janvier déjà, un mois que la nouvelle année a commencé !
Les fêtes terminées, le rythme effréné reprend et sans s’en rendre compte nous nous laissons happer par ce tourbillon d’activités. Et pourtant, il est primordial de s’accorder du temps pour se recentrer, se relaxer, retrouver le calme intérieur et se reconnecter à son corps. De la capoeira à la danse en passant par le yoga, je partage avec vous mon expérience.
Il y a 11 ans j’ai commencé à pratiquer la capoeira. C’est un sport que j’ai petit à petit intégré dans mon rythme de vie, 1 à 2 fois par semaine pendant près de 11 ans, un moment que je m’accordais rien que pour moi dans la bonne ambiance. Très complet, la capoeira permet de pratiquer la musique et le chant et de ce fait développer le rythme, travailler entre autre la souplesse, l’équilibre et la stabilité, la coordination, l’agilité, la malice, l’esprit d’équipe & la combattivité. Bref, vous l’aurez compris cela développe beaucoup de qualités. Celles-ci ont un impact aussi bien sur le corps que sur le mental puisqu’elles sont transposables dans la vie de tous les jours. Dans mon cas, la capoeira m’aura permis d’avoir une vraie stabilité physique, d’élargir mon champ de vision et de prendre de la hauteur de vue, de dépasser certaines de mes peurs notamment le regarde de l’autre, et de sortir de ma zone de confort. A cela s’ajoute l’esprit de groupe, la capoeira c’est en quelque sorte une autre famille avec laquelle vous créez des liens forts, solides et durables.
Puis, il y a quelques années, j’ai ressenti le besoin de pratiquer, en complément de la capoeira, une activité plus douce, plus calme, et qui me permette de me développer personnellement. J’ai alors commencé le hatha yoga qui est un yoga doux permettant de travailler sur la respiration, les postures d’équilibres, de torsion, et la relaxation. Cette pratique m’a permis de continuer à développer une stabilité physique et émotionnelle ainsi qu’une hauteur de vue. Mais ce que j’ai certainement le plus appris dans ma pratique, c’est à me recentrer sur moi, mon corps, mon ressenti et mes émotions. Le yoga vous apprend que, sur le tapis, vous êtes vous-même, sans jugement, dans l’acceptation de vos limites physiques et émotionnelles. Rien ne sert d’aller à l’encontre de votre corps ou de vos pensées si ce n’est que renforcer vos tensions et amplifier le flux de pensées. Ce n’est certes pas chose facile et il y a bien des fois où je ne tiens pas les postures d’équilibre ou je suis assaillie par les pensées. J’essaye alors de ne pas me fixer sur ces pensées et me recentrer sur ma respiration. Et si je n’y arrive pas, rien de grave. Car je crois que c’est un long travail de réussir à s’accepter sans jugement. Et le yoga m’y aide.
Etant de plus en plus à l’écoute de mon corps, j’ai senti le besoin d’exprimer ma créativité au travers de la danse. Mais une danse où il n’y a pas de chorégraphie, de pas à suivre, juste de l’expression corporelle et une grande liberté. Besoin de laisser mon corps vibrer en fonction de mon énergie, de mon envie, de mon humeur du jour. J’aime danser depuis toute petite mais je n’aime pas avoir à suivre une chorégraphie et en plus je dois avouer ne pas être douée pour cela. J’ai senti ce besoin naître il y a quelques temps déjà quand j’allais danser le forro, une danse brésilienne qui me donne une telle énergie et joie. Mais je n’étais pas prête à ce moment-là, je ne savais pas exactement ce que je voulais. Alors, j’ai laissé mûrir cette graine et c’est par hasard que j’ai trouvé le NIA en lisant un blog de yoga. Le NIA c’est une technique qui s’inspire de la danse, de plusieurs arts martiaux et du yoga. Chacun s’approprie les mouvements et les retranscrit à sa façon selon son énergie du jour, son intention et sa condition physique. C’est une pratique qui laisse libre cours à l’expression corporelle et à l’intuition dans un cadre bienveillant.
Aujourd’hui je suis heureuse d’avoir pratiqué la capoeira toutes ces années & d’y avoir trouvé une famille. Ce n’est pas sans crainte que j’ai décidé d’arrêter ce sport pour me lancer dans une nouvelle pratique. A posteriori, je sais que j’ai pris la bonne décision car je ne m’épanouissais plus, j’avais besoin d’autre chose. Il est nécessaire de laisser partir, de se détacher des choses qui ne nous conviennent plus pour laisser entrer de nouveaux projets. Tel est le cycle de la vie. Je me suis écoutée, je me suis laissée le temps qu’il fallait pour savoir et trouver ce qui me convenait le mieux. La capoeira fait et fera toujours partie de moi. Je vibre toujours autant au son du berimbau ou de l’atabaque. Et elle m’inspire dans ma nouvelle pratique.
Tout est lié, tout vient au bon moment, le corps sait, sent d’où l’importance d’y être connecté et de se laisser guider en gardant confiance.
Je vous souhaite une belle pratique enrichissante dans la bienveillance et l’acceptation de soi. Prenez-soin de vous